en hommage à un ami décédé Lundi
Christian BORG, camarade et ami, militant co-fondateur du Réseau de Luttes contre le fascisme Isère (RAS-LE-FRONT).
Christian sacré petit bonhomme
Christian, il y a peu que j’ai rejoins les rangs,
De RLF, mais cela fait des années durant,
Que j’exprime mes idées à travers mes poèmes,
Et je sais les mots que je sème, tu les aimes,
Glorifiant la fleur, la liberté, crachant sur les rats,
J’espère que celui-ci en ta mémoire, tu aimeras,
J’aurais souhaité pour te rendre hommage,
Comme on rend hommage à un dieu, à un sage,
Faire des vers parfaits, du pure classique,
Mais correspondrait il à notre esprit anarchique ?
Alors pas de règles, pas de vers en pieds,
Mais des vers boiteux comme aux semelles des réfugiés
Pas de vers cadencés non plus au bruit des bottes,
Juste quelques rimes à partager entre amis et les potes,
Christian petit bonhomme au bonnet noir,
Dans une manif, face aux CRS sur un trottoir,
Christian petit bonhomme à la casquette de Gavroche,
Levant le poing, sortant les slogans de ta caboche,
« Plutôt mourir sur une barricade,
que crever dans une EHPAD »
Cette phrase que tu répétais, tu aimais nous la dire,
Se moquant ainsi de la faucheuse pour nous faire rire,
Voilà Christian aujourd’hui tu es parti,
Toi petit bonhomme pour nous ne seras jamais petit,
Et ce n’est pas dans un mouroir, ni sur le pavé que tu es mort,
mais sur un lit d’hôpital, ho ! Coquin de sort,
Où hier encore tu chantais, le bras tendu,
Pour ce service public que tu as si souvent défendu,
Christian petit bonhomme à la barbiche grise,
Sous le menton, dissimulant un sourire qui frise,
L’ironie jusque dans cet œil taquin,
Pour ne pas dire si j’ose coquin,
Christian petit bonhomme sans faire de baratin,
Tu savais de quoi tu parlais à ton stand de la Saint Martin,
Moi cherchant à m’engager par ces temps incertains,
Sentant déjà les loups refaire leurs festins,
C’est ainsi que je t’ai rencontré, que j’ai rejoins RLF,
Tu n’étais pas notre gourou encore moins le petit chef,
Peut être un phare, mais surtout un ami, un camarade,
La mémoire d’années de luttes qu’aujourd’hui on porte à l’estrade,
Ton combat a commencé dès la guerre d’Algérie,
Tu as vu et connu, tu as refusé cette barbarie,
Comme tu tenais à le préciser, tu étais pied noir progressiste,
Anti colonialiste, anti raciste, anti fasciste …
Maintenant s’il existe c’est face à dieu que tu porteras tes combats,
Aux paradis des braves où tu seras là bas, là bas,
Et c’est avec Fanon*, Jaurès, Brassens ou Ferrat...,
Qu’en toute amitié tu partageras la chorba,
Mais nos ennemis communs n’y trouveras car si ils sont croyants,
En enfer grilleront et dans le long Styx vont si noyant
Nous garderons toujours en souvenir ton esprit libertaire,
Qu’aujourd’hui plus un militaire, aucun dictateur ne pourra faire taire,
Et malgré les pierres, les pièges, les serpents et les venins,
En pensant à toi, nous continuerons, sur tes chemins,
Les chemins de la Liberté,
Les chemins de la Solidarité,
Les chemins de la Fraternité,
Ô Christian Petit bonhomme ma plume se couvre de chagrin,
Alors chantons avec toi une dernière fois se refrain,
« Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur »
(Jean Baptiste Clémant)
* Frantz Fanon :
né le 20juillet1925 à Fort-de-France (Martinique) et mort le 6décembre1961 à Bethesda dans un hôpital militaire de la banlieue de Washington aux États-Unis1, est un psychiatre et essayiste de nationalité française se considérant comme citoyen algérien2, fortement impliqué dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés. Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste, et une figure majeure de l'anticolonialisme
Christian BORG, camarade et ami, militant co-fondateur du Réseau de Luttes contre le fascisme Isère (RAS-LE-FRONT).
Christian sacré petit bonhomme
Christian, il y a peu que j’ai rejoins les rangs,
De RLF, mais cela fait des années durant,
Que j’exprime mes idées à travers mes poèmes,
Et je sais les mots que je sème, tu les aimes,
Glorifiant la fleur, la liberté, crachant sur les rats,
J’espère que celui-ci en ta mémoire, tu aimeras,
J’aurais souhaité pour te rendre hommage,
Comme on rend hommage à un dieu, à un sage,
Faire des vers parfaits, du pure classique,
Mais correspondrait il à notre esprit anarchique ?
Alors pas de règles, pas de vers en pieds,
Mais des vers boiteux comme aux semelles des réfugiés
Pas de vers cadencés non plus au bruit des bottes,
Juste quelques rimes à partager entre amis et les potes,
Christian petit bonhomme au bonnet noir,
Dans une manif, face aux CRS sur un trottoir,
Christian petit bonhomme à la casquette de Gavroche,
Levant le poing, sortant les slogans de ta caboche,
« Plutôt mourir sur une barricade,
que crever dans une EHPAD »
Cette phrase que tu répétais, tu aimais nous la dire,
Se moquant ainsi de la faucheuse pour nous faire rire,
Voilà Christian aujourd’hui tu es parti,
Toi petit bonhomme pour nous ne seras jamais petit,
Et ce n’est pas dans un mouroir, ni sur le pavé que tu es mort,
mais sur un lit d’hôpital, ho ! Coquin de sort,
Où hier encore tu chantais, le bras tendu,
Pour ce service public que tu as si souvent défendu,
Christian petit bonhomme à la barbiche grise,
Sous le menton, dissimulant un sourire qui frise,
L’ironie jusque dans cet œil taquin,
Pour ne pas dire si j’ose coquin,
Christian petit bonhomme sans faire de baratin,
Tu savais de quoi tu parlais à ton stand de la Saint Martin,
Moi cherchant à m’engager par ces temps incertains,
Sentant déjà les loups refaire leurs festins,
C’est ainsi que je t’ai rencontré, que j’ai rejoins RLF,
Tu n’étais pas notre gourou encore moins le petit chef,
Peut être un phare, mais surtout un ami, un camarade,
La mémoire d’années de luttes qu’aujourd’hui on porte à l’estrade,
Ton combat a commencé dès la guerre d’Algérie,
Tu as vu et connu, tu as refusé cette barbarie,
Comme tu tenais à le préciser, tu étais pied noir progressiste,
Anti colonialiste, anti raciste, anti fasciste …
Maintenant s’il existe c’est face à dieu que tu porteras tes combats,
Aux paradis des braves où tu seras là bas, là bas,
Et c’est avec Fanon*, Jaurès, Brassens ou Ferrat...,
Qu’en toute amitié tu partageras la chorba,
Mais nos ennemis communs n’y trouveras car si ils sont croyants,
En enfer grilleront et dans le long Styx vont si noyant
Nous garderons toujours en souvenir ton esprit libertaire,
Qu’aujourd’hui plus un militaire, aucun dictateur ne pourra faire taire,
Et malgré les pierres, les pièges, les serpents et les venins,
En pensant à toi, nous continuerons, sur tes chemins,
Les chemins de la Liberté,
Les chemins de la Solidarité,
Les chemins de la Fraternité,
Ô Christian Petit bonhomme ma plume se couvre de chagrin,
Alors chantons avec toi une dernière fois se refrain,
« Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur »
(Jean Baptiste Clémant)
* Frantz Fanon :
né le 20juillet1925 à Fort-de-France (Martinique) et mort le 6décembre1961 à Bethesda dans un hôpital militaire de la banlieue de Washington aux États-Unis1, est un psychiatre et essayiste de nationalité française se considérant comme citoyen algérien2, fortement impliqué dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés. Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste, et une figure majeure de l'anticolonialisme
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